Article mis à jour en juillet 2025 suite à une coquille.
L’essentiel à retenir : aux Jeux olympiques de Paris 2024, l’escalade adopte un format inédit. La discipline du combiné ne regroupe plus les trois épreuves comme à Tokyo, mais uniquement le bloc et la difficulté. La vitesse devient une épreuve séparée, permettant une meilleure lisibilité de la compétition et une valorisation plus juste des profils complets.
Un format repensé pour plus d’équité et de spectacle
Le nouveau format du combiné, mis en place pour les Jeux de Paris, vise à mieux refléter la réalité de l’escalade de haut niveau. Désormais, les athlètes spécialisés dans la vitesse concourent dans une épreuve dédiée, tandis que le combiné se concentre sur le bloc et la difficulté. Ce changement a été bien accueilli par la communauté de l’escalade et permet une meilleure représentation des talents complets.
Le déroulement de l’épreuve s’articule en deux temps. Chaque grimpeur participe à une série de blocs à résoudre dans un temps imparti, puis s’engage dans une voie de difficulté unique. Le classement final est établi en fonction du cumul des performances dans ces deux disciplines.
Format et barème du combiné bloc-difficulté
- Bloc : jusqu’à 4 problèmes par manche, 5 minutes maximum par bloc, nombre de zones et tops tentés et validés déterminant le score.
- Difficulté : une voie de 15 mètres, une seule tentative, temps limité à 6 minutes. Le score est calculé en fonction de la dernière prise tenue.
- Total : score maximal de 200 points (100 pour le bloc, 100 pour la difficulté).
Le calendrier de l’escalade combiné à Paris 2024
Les phases qualificatives se déroulent entre le 5 et le 8 août 2024, avec les demi-finales hommes et femmes alternées selon les disciplines. Les finales du combiné auront lieu les 9 et 10 août, dans une ambiance qui s’annonce électrique.
Le site olympique de l’escalade : Paris-Le Bourget
Situé au sein du Parc des Expositions du Bourget, en Seine-Saint-Denis, le site dédié à l’escalade pour Paris 2024 a été conçu pour accueillir les trois disciplines. Il comprend trois murs de compétition temporaires ainsi que des infrastructures d’entraînement permanentes. La capacité du site est de 6 000 spectateurs, avec 3 000 places assises en tribunes, garantissant une ambiance immersive pour les passionnés comme pour les néophytes.
Les performances marquantes
Chez les femmes, Janja Garnbret confirme son statut de légende vivante de l’escalade en remportant une nouvelle médaille d’or. L’Américaine Brooke Raboutou décroche l’argent après une prestation régulière, tandis que l’Autrichienne Jessica Pilz complète le podium avec une médaille de bronze méritée.
Côté masculin, c’est le Britannique Toby Roberts qui crée la surprise en s’imposant avec solidité. Il devance le jeune prodige japonais Sorato Anraku et l’expérimenté Jakob Schubert, déjà médaillé à Tokyo.
Un format plébiscité par le public et les athlètes
La séparation entre les disciplines a permis une lecture plus claire de la compétition. Le bloc et la difficulté, complémentaires mais très différents dans leur approche, s’enrichissent mutuellement dans ce format combiné. Moins pénalisant pour les grimpeurs non spécialistes de la vitesse, ce format est jugé plus juste et plus fidèle à la réalité des compétitions internationales.
Et après Paris ?
Le succès du format combiné à Paris 2024 pourrait bien influencer les prochaines éditions olympiques. À Los Angeles 2028, il est déjà prévu de maintenir cette séparation des disciplines. Quant aux infrastructures du Bourget, elles laissent un héritage concret pour le développement de l’escalade en Île-de-France, notamment chez les jeunes.
En résumé, le combiné bloc-difficulté de Paris 2024 marque une avancée majeure dans la reconnaissance de l’escalade comme sport olympique à part entière. Ce format plus lisible, plus équilibré et plus spectaculaire offre une compétition intense et équitable, portée par des athlètes d’exception et des infrastructures de qualité.