Le décret tertiaire prône une baisse drastique de la consommation énergétique finale de 40 % en 2030, de 50 % en 2040 et de 60 % en 2050. Rien qu’en France, les bâtiments de ce secteur couvrent une surface totale de 940 millions de m2. Même s’ils ne représentent que le quart des bâtiments existants, ils émettent le tiers des consommations énergétiques. Ces bâtisses industrielles et publiques sont également responsables du tiers des émissions de gaz à effet de serre (GES). Tous les moyens sont de ce fait envisageables pour atteindre la neutralité carbone.

Qu’est-ce qu’un bâtiment tertiaire ?

L’immobilier tertiaire se compose des bâtisses dédiées aux métiers ainsi qu’aux services. On parle notamment des restaurants, des établissements hôteliers, des centres de santé, des centres commerciaux. À ceux-là s’ajoutent les écoles, les collèges, les universités et autres centres de formation. Les nouvelles normes de constructions BBC ainsi que le label HQE sont également à l’honneur.

L’atteinte des objectifs visés par le décret tertiaire ne peut se faire sans l’accompagnement de professionnels. Ces derniers assistent les acteurs du secteur tertiaire dans la réalisation de leurs projets jusqu’au suivi des performances effectives, avec pour objectif ultime la réduction de la consommation énergétique des bâtiments. Le décret tertiaire ne concerne aucunement les bâtiments administratifs provisoires ainsi que les monuments historiques.

Performance énergétique : pourquoi solliciter un bureau d’études ?

Le recours au service d’un bureau d’études s’avère indispensable comme l’explique ce site en vue d’atteindre les objectifs prédéfinis par le décret tertiaire. L’audit énergétique des bâtiments permet de dresser l’état des lieux en matière de consommation énergétique. Dans le même élan, les experts déterminent les actions potentielles qui visent à économiser de l’énergie. Il est à rappeler que l’audit énergétique réalisé dans le secteur tertiaire doit être conforme à une réglementation spécifique : le décret tertiaire.

Tout audit énergétique des bâtiments tertiaires doit être réalisé suivant la norme européenne EN 16247-2 bâtiments. Les grandes entreprises sont obligées de réaliser régulièrement des audits réglementaires de leurs bâtiments tous les 4 ans. Il convient donc de faire appel à un auditeur qualifié. L’audit obligatoire concerne également les sociétés qui emploient plus de 250 salariés. Les entreprises éligibles doivent enregistrer un chiffre d’affaires de plus de 50 millions d’euros. L’audit énergétique s’impose aussi aux sociétés qui comptent un bilan annuel de plus de 43 millions d’euros.

L’auditeur externe amené à analyser la consommation énergétique de l’entreprise doit être certifié par le LNE (Laboratoire National de métrologie et d’essai) ou par l’OPQIBI (Organisme Professionnel de Qualification de l’Ingénierie Bâtiment et Industrie). Il faut surtout savoir que ces organismes de qualifications sont préalablement validés par le COFRAC (Comité français d’accréditation) suivant la norme européenne NF X 50-091.

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Les dispositifs mis en place pour atteindre la sobriété énergétique

La consommation en électricité des bâtiments du secteur tertiaire augmente d’environ 2 % voire plus chaque année. Les principaux postes énergivores sont le chauffage, les outils de communication, la climatisation et les équipements bureautiques. Compte tenu de ces chiffres, la maîtrise de la consommation d’énergie des bâtiments tertiaires s’impose. Les dispositifs mis en place à ce propos se basent notamment sur 4 orientations principales.

L’orientation B1

Elle consiste à faire évoluer les bâtiments existants et neufs en vue d’atteindre une consommation énergétique complètement décarbonée.

L’orientation B2

L’orientation B2 est axée sur la rénovation du parc résidentiel et tertiaire existant. L’objectif est d’atteindre un niveau BBC (bâtiment basse consommation) prédéfini.

L’orientation B3

Elle consiste à accroître les niveaux de performances énergies et carbone sur l’ensemble des bâtiments neufs.

L’orientation B4

L’orientation B4 vise une meilleure efficacité énergétique des équipements utilisés. Tous les moyens sont ainsi mis en œuvre pour optimiser la sobriété des usages.

Comment atteindre les objectifs de consommation énergétique tertiaire ?

Le décret tertiaire implique une baisse de la consommation d’énergie des bâtiments tertiaires. Deux modes d’action permettent ainsi de définir les objectifs.

Le premier consiste à déterminer un objectif en valeur relative. Dans ce cas, il convient de fixer un objectif en fonction de la réduction de la consommation d’énergie finale. Il faudra ainsi choisir une année de référence. Celle-ci ne peut être antérieure à 2010. Dans un second temps, vous devez déterminer les usages énergétiques sur une année. Ces prévisions seront ajustées selon les aléas climatiques. Elles seront également modulées selon l’intensité des usages.

Le second mode d’action consiste à définir un objectif en valeur absolue. Attention, vous devrez déterminer un objectif pour chaque catégorie d’activité. L’ensemble des usages énergétiques sur une année sera aussi pris en compte. Pensez surtout à convenir d’un seuil de consommation énergétique des bâtiments neufs. Ces derniers seront regroupés par catégorie d’activité. Dans tous les cas, les objectifs à atteindre sont prédéfinis par décret avant de début de chaque décennie. Quant aux objectifs, ils doivent être atteints avant les échéances prévues, soit 2030, 2040 et 2050.

Audit énergétique tertiaire : les différentes étapes

L’audit énergétique d’un bâtiment du secteur tertiaire débute par la collecte de données. Ces dernières portent sur la consommation en énergie des divers équipements. À ceux-là s’ajoutent les solutions d’optimisation énergétique qui se déclinent sous la forme de plan d’amélioration des performances énergétiques des bâtisses tertiaires.

L’audit énergétique des bâtiments du secteur tertiaire vise à déterminer le retour sur investissement engendré par l’installation d’équipements technologiques. Le matériel pris en compte vise à mesurer et à suivre la consommation d’énergie. Cela permet à l’entreprise d’avoir un aperçu des économies à réaliser. Les principales étapes de l’audit énergétique tertiaire sont stipulées dans le cadre normatif européen EN 16 247. Celui-ci rassemble les normes qui relatent la méthodologie d’usage ainsi que les actions à entreprendre. Plus encore, elles doivent être réalisées dans les plus brefs délais.

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Consommation d’énergie du secteur tertiaire : les actions décidées par l’État

Les autorités étatiques se mobilisent en vue d’atteindre l’objectif ultime, celui de la neutralité carbone en 2050. Les actions officieuses se traduisent par la Loi de Transition énergétique pour la Croissance verte (LTECV) et par la Stratégie nationale Bas-Carbonne (SNBC). Ces différentes initiatives sont renforcées par le décret tertiaire qui est perçu comme le levier de massification de la rénovation énergétique du parc tertiaire. C’est dans le même élan que le dispositif « éco énergie tertiaire » a été mis en place. En plus de la rénovation énergétique, les parties prenantes sont incitées à étudier sérieusement les axes d’amélioration de leurs process, de leurs équipements et des comportements à adopter.

Les initiatives volontaires sont encouragées dans le cadre du décret tertiaire. Les promoteurs immobiliers s’engagent notamment à travers la charte tertiaire, le concours Cube 2020. Les actions à tri rapide sont également privilégiées. Quoi qu’il en soit, l’OID (Observatoire de l’immobilier durable) reste confiant sur la capacité des acteurs du secteur à atteindre les 40 % de réduction des consommations énergétiques prévue pour 2030. Il est néanmoins impératif d’activer les différents leviers afin d’optimiser la réduction des consommations en énergie. Rappelons que ces actions vont de pair avec la modernisation des éléments techniques.

Décret tertiaire : les principaux points de contrôle et de suivi

Tout propriétaire, occupant ou bailleur du secteur tertiaire est dans l’obligation de déclarer la consommation d’énergie de ses bâtiments via la plateforme Opérat. Une attestation annuelle sera délivrée à l’issue de cette étape. Ce document renseigne sur le suivi de l’obligation. Les démarches effectives seront prouvées par la notation éco énergie.

La notation se fera par le biais de feuilles de différentes couleurs. La « feuille grise » sera systématiquement attribuée aux mauvais élèves. Ceux qui respectent l’obligation et dépassent les objectifs prédéfinis auront droit à trois feuilles vertes. Ce process se base sur la lisibilité sur la simplicité. Il est donc capital de passer par un bureau d’études afin de réaliser la performance énergétique d’un bâtiment tertiaire.

By Nicolas

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